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Lutte contre la contrefaçon, fabrication et distribution de produits médicaux : Rose Mutombo échange avec une délégation du Conseil de l’Europe de la Convention "Médicrime"

La ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a reçu mardi 8 novembre 2022, dans son cabinet de travail à Kinshasa-Gombe, une délégation du Conseil de l’Europe de la Convention Médicrime qui est un instrument juridique contraignant dans le domaine du droit pénal, en criminalisant la contrefaçon mais aussi la fabrication et la distribution de produits médicaux mis sur le marché sans autorisation ou en violation des normes de sécurité.

Au sortir de l’entretien, le Professeur Odette Kabena Ngandu, secrétaire chargée de l’Enseignement au Département de Biologie de la Faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa, a soutenu que la délégation a sollicité l’implication de Mme la ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, à une démarche sur l’adhésion de la République Démocratique du Congo à la Convention « Médicrime ».

« Médicrime est une convention du conseil de l’Europe mais qui est très intéressante pour notre pays parce que nous assistons à un fléau qui est connu de partout dans le monde. Il s’agit de la circulation des faux médicaments, des médicaments falsifiés et des médicaments de qualité inférieure. Étant donné que nous sommes exposés à ce fléau et que les textes qui régissent ce secteur ne sont pas très robustes, il y a quelques lacunes dans notre règlementation et que le projet Medisafe de l’Union européenne qui s’occupe justement de cette lutte contre les médicaments falsifiés et des produits de santé de qualité inférieure a démontré qu’il y avait nécessité d’harmoniser nos textes au niveau régional et international ».

La délégation qui a rencontré la ministre d’Etat a sollicité son implication dans le sens que les hauts magistrats soient sensibilisés sur la question. Des parlementaires également soient sensibilisés sur la compréhension de cette Convention Médicrime mais aussi des experts qui viennent des différents ministères, des experts qui appartiennent à des services spécialisés qui contribuent à la lutte contre les médicaments falsifiés. Ces experts une fois sensibilisés, la RDC doit prendre une position au regard de cette Convention.

« Allons-nous adhérer à cette convention oui ou non ? Alors, comme la délégation est venue de l’Europe, il était question de rencontre Mme la ministre pour l’informer de cette situation et lui montrer le rôle que son ministère est appelé à jouer dans ce processus d’adhésion à la Convention Médicrime », a déclaré le Professeur Odette Kabena.

Le Dr Reychad Abdool, chef d’Equipe du Département Santé/Medisafe a enchaîné qu’il y a une absence de législation robuste en République Démocratique Congo concernant les médicaments falsifiés et des produits de qualité inférieure des médicaments. Il y a aussi la production des médicaments de mauvaise qualité qui viennent de l’étranger et ceux qui sont produits localement en République démocratique du Congo.

« C’est un ancien ministre de la Santé qui nous l’a appris avant cette rencontre avec la ministre d’État, ministre de la Justice. J’aimerais tout simplement dire un mot concernant l’implication de la France dans le projet Medisafe et d’Expertise France qui appartient au Groupe AFD qui œuvre afin de pouvoir d’une part renforcer la capacité des différents acteurs sur le pays ; pharmaciens, juges, agents des forces de l’ordre, la justice, des ONG, la douane et la police qui auront donc leur capacité renforcée et d’autre part avec notre collègue du conseil de l’Europe, Oscar Alarcon-Jimenez à offrir la possibilité à la RDC d’adhérer après un dépôt d’adhésion à la Convention Médicrime du Conseil de l’Europe ».

La délégation a été très fortement impressionnée par l’intérêt que Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux a signifié sur ce projet. Elle a été également très intéressée par l’intérêt que porte la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux spécifiquement au projet et à la Convention Médicrime.

« Donc, ce sont autant de points spécifiques et puisque nous parlons de législation, le ministère de la Justice et Mme la ministre ont un rôle clé à jouer dans le processus d’adhésion à la convention Médicrime ».



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