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« Loi sur la programmation militaire, une réponse face au retrait de la Monusco » (P. Muyaya)

Y-a-t-il lieu de craindre l’embrasement du pays après le départ de la Monusco ? Patrick Muyaya ne croit pas à cette hypothèse, d’autant plus que la Monusco est là depuis 23 ans. C’est comme si on était encore dans un système d’éternel bébé. « La communauté internationale est coresponsable des malheurs du Congo, parce qu’en 1994, lorsqu’on ouvre les frontières, la communauté internationale était sûre. C’est là le point de départ jusqu’aujourd’hui », dit-il.

Et de dévoiler que le plus souvent, les rwandais prennent le prétexte des FDLR imaginaires pour venir nous agresser. Aujourd’hui, en tant que gouvernement, nous avons décidé d’adopter la loi sur la programmation militaire. Parmi les jalons, nous avons l’instauration de la sécurité. De ce que nous nous faisons, il faut qu’on se souvienne de ce qui s’est passé à Nairobi, où il y avait un processus politique et militaire, qui était l’alternative pour ceux qui auront refusé.

Seulement le M23 a refusé le processus politique. La Facilitation était à Beni, Bunia, Goma et Bukavu. Le simple fait que les groupes armés aient quitté leurs bastions, c’est une preuve que tous veulent aller vers la paix. C’est pour ça qu’il a été annoncé le PDDRS pour être sûr que nous assurons le relèvement communautaire qu’il faut.

La Monusco, quoi qu’il en soi ne peut pas rester indéfiniment en Rdc. La confiance est rompue et la raison pour laquelle la Monusco devra être là, ne se justifie pas lorsqu’elle se montre inefficace d’agir pour régler le problème. Nos populations de qui nous détenons le pouvoir, disent non. Personne n’aurait pensé qu’il y aurait des incidents à la frontière et que cela n’expose encore à des choses plus graves.

Les Congolais doivent se rassurer, que ça soit pour le président de la République et le Gouvernement, nous mettons tout en place. Nous avons lancé par exemple un appel au recrutement pour nos jeunes qui veulent servir dans l’armée.

Faudra-t-il s’attendre à un embrasement du pays après le retrait des troupes de la Monusco ? Julien Paluku, 12 ans gouverneur du Nord-Kivu démontre qu’on ne peut pas continuellement être dans une mentalité d’assister et croire qu’on peut se développer. Dans les grandes théories de développement on dit, l’aide extérieure n’a de sens que si elle vient renforcer une dynamique existante. Pour nous, nous pensons que pendant 22 ans, si l’aide n’a pas aidé à renforcer le système existent, il faut qu’on la crée nous-mêmes.

 



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